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Entrée en vigueur du Chèque Energie

Le chèque énergie est le nouveau dispositif d’aide aux dépenses d’énergie des ménages en situation de précarité énergétique. Il a vocation à se substituer aux tarifs sociaux de l’énergie, qui disparaîtront au 31 décembre 2017, et sera expérimenté d’ici là dans les départements d’Ardèche, Aveyron, Côtes d’Armor et Pas de Calais.

Il sera attribué sur conditions de revenus, et c’est l’administration fiscale qui déterminera la liste des bénéficiaires. Suivant les revenus, le montant de l’aide sera de 48 à 227 euros, et permettra de régler les factures d’énergie ou financer les travaux d’économie d’énergie. Il doit à terme bénéficier à 4 millions de ménages, contre 3 pour pour les tarifs sociaux actuels.

Il est instauré par le décret du 6 mai 2016 et a paru au Journal Officiel du 8 mai 2016.

Pour les puristes : http://bit.ly/1TBvgOf

Le détail des aides de l’Anah pour la rénovation énergétique

Suite aux annonces du Président Hollande sur le Plan d’Urgence du Bâtiment le 21 mars dernier, l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah), a dévoilé le 9 avril les mesures d’aides pratiques pour favoriser la rénovation énergétique des logements.

Quatre leviers sont actionnés :

  1. Élargissement du nombre de ménages propriétaires occupants éligibles aux aides (de 3,2 à 6,9 millions) en relevant les seuils d’éligibilité aux aides : elles seront accordés aux propriétaires occupants ayant un revenu fiscal annuel de 23 881 € en Ile de France (au lieu de 17 057 €) et à  18 170 € en régions (11 811 € antérieurement). Ces chiffres seront majorés à 35 050 € en Ile de France et à 26 573 hors de cette région pour un foyer fiscal comprenant deux personnes (7 500 € par personne supplémentaire).
  2. Cette hausse des plafonds s’accompagne d’une augmentation de la subvention. Elle est portée de 35% à 50 % des travaux, selon les revenus, contre 20 à 35 % précédemment, à hauteur de 20 000 € maximum.
  3. La demande de subvention doit s’accompagner d’une étude énergétique de l’existant et de l’état futur projeté montrant un gain d’au moins 35% de la facture énergétique.
  4. Enfin, dans le cadre du programme Habiter Mieux, la prime Fart (Fonds d’aide à la rénovation thermique) est portée à 3 000 euros pour 2 ans, et sera majorée de 500 euros en cas d’aide de la collectivité territoriale d’un montant égal.

 

Ce programme est donc destiné aux travaux les plus lourds et aux ménages les plus modestes, mais pour ces catégories de travaux, il peut arriver à subventionner jusqu’à 70% du montant des travaux.

Pour en savoir plus : www.anah.fr

La rénovation énergétique à petits pas

Crise aidant, difficile de s’engager dans des travaux lourds de rénovation énergétique des logements individuels, même en ayant la promesse de récupérer son investissement dans les 10 ans à venir.

Peut être faut-il donc réfléchir à une nouvelle façon d’envisager la baisse de la facture énergétique ? C’est d’ailleurs en écoutant les Français que l’on s’aperçoit d’une réelle envie de diminuer ses dépenses avec des petits gestes, voire des petits travaux, en attendant une meilleure conjoncture. La réalité est là : les consommations d’énergie de l’hiver 2012-2013 seront 10 à 20% inférieures à celles de l’hiver 2011-2012, même si l’hiver a été long et froid. C’est donc que les Français se sont adaptés et ont usé du système D.

Dans l’ordre croissant des économies et des coûts associés :

  • baisser le thermostat ou installer une régulation : 1°C de moins induit une baisse de 7% de la consommation de chauffage, et de 5% de la facture. Coût : proche de zéro
  • entretenir sa chaudière et/ou son ballon d’eau chaude  : 10% de consommation en moins ! Coût : 100 à 200 € par an
  • installer un poêle à bois en appoint du fioul, du propane ou de l’électricité : même si ça ne diminue pas la consommation d’énergie globale du logement, on peut diminuer sa facture jusqu’à 20% avec un poêle performant. Coût : 2000 à 4000  €
  • enfin, changer de chaudière : passer d’une chaudière haute température à une chaudière à condensation entraîne jusqu’à 20% d’économie sur la facture grâce au meilleur rendement de ces matériels. Coût : 3000 à 5000 €.

Pour aller plus loin dans les économies, il faut sortir le portefeuille, être prêt à débourser 10000 € et se lancer dans l’isolation des parois, qui reste cependant la solution la plus efficace pour baisser la consommation globale et faire de la vraie rénovation énergétique.

Ci dessous, une vidéo qui explique bien l’impact de petits gestes pour gagner quelques euros d’économie :


Ecohabitants – Astuces : baisser de 1°C la… par Gdf-suez-dolcevita

Propositions du think tank Terra Nova pour une politique de rénovation énergétique volontariste

Dans le cadre de de ses réflexions sur la conduite de la transition énergétique, Terra Nova, le think tank proche du PS, a publié une note le 9 janvier portant sur ce chantier majeur de la rénovation énergétique des logements.

Quinze propositions y sont présentées, regroupées en 3 thèmes :

Le premier, pas très original, plaide pour un service public de la performance énergétique, basé sur des guichets uniques régionaux évoqués lors de la Conférence Énergétique, le renforcement du programme Habiter Mieux de l’ANAH, et l’animation d’une filière professionnelle de qualité.

Le second thème, plus répressif, pénalisera les propriétaires des logements énergivores par une véritable batterie de dispositif fiscaux tels que la taxation des revenus locatifs des logements dont la classe est supérieure à E, la participation des notaires dans la sensibilisation des acheteurs et la détection des logements énergivores, et même l’obligation de travaux de rénovation avant mutation !

Enfin, le financement : en gros, le CIDD et l’eco-PTZ devraient subsister, mais fonction des revenus des ménages, afin d’inciter les plus aisés à entamer les travaux le plus rapidement possible et ainsi amorcer la pompe. Les taux du CIDD seront ajustés dans le temps, et celui de l’éco-PTZ ne sera plus à 0% afin d’intéresser enfin les banques. Les tiers investisseurs sont également une bonne piste, mais dans la mesure où le refinancement de ces acteurs privés est assuré.

Bref, il y a encore du pain sur la planche pour libérer les énergies et motiver tous les acteurs de ce marché naissant.

http://www.tnova.fr/note/r-novation-nerg-tique-des-logements-pour-une-politique-volontariste

Un futur guichet unique pour la rénovation ?

Lors de la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre 2012, François Hollande et Jean Marc Ayrault ont afirmé que la rénovation thermique des logements était une priorité absolue du quinquennat.

Plusieurs pistes ont été avancées pour financer les mesures en faveur de la rénovation énergétique des bâtiments : réserver le crédit d’impôt et l’éco-PTZ aux rénovations complètes de l’habitat, permettre à des investisseurs tiers de participer aux travaux de rénovation et de se rémunérer sur les économies d’énergie (sans doute valable sur les copropriétés), ou encore de renforcer le dispositif des certificats d’économie d’énergie (voir le chapitre Primes Energie du site).

Mais le dispositif le plus pragmatique est de mettre en place un guichet unique de la rénovation, chargé de conseiller les ménages qui sont intéressés par l’amélioration énergétique de leur logement. Ce guichet regroupera tous les organismes intervenant dans le financement, domaine encore obscur pour le particulier tant les mécanismes sont complexes à déchiffrer.

A suivre …

Rénovation énergétique : changement de chauffage, isolation ou remplacement des fenêtres ?

En 2010, selon une enquête demandée par l’ADEME et réalisée par l’Observatoire Permanent de l’Amélioration Energétique du logement, le marché de la rénovation énergétique des logements est réparti sur ces 3 segments :

– 40% par le changement des ouvertures donnant sur l’éxtérieur (fenêtres et portes)

– 30% par le changement de chauffage

– 30% par l’isolation intérieure ou extérieure

Ce sont d’ailleurs les travaux d’isolation qui progressent le plus, a contrario des remplacements de systèmes de chauffage, qui ont été impactés de la chute des ventes des pompes à chaleur.

Dans l’isolation, le marché de mise en place d’isolant extérieur en façade est en pleine croissance avec une progression de 64% entre 2008 et 2010, même s’il ne représente encore que 5% des dépenses de travaux de rénovation énergétique.

Les remplacements de fenêtres ont encore la part belle, bien qu’assez peu bénéfiques en terme d’économies d’énergie comparés aux 2 autres types de travaux. En cela, le besoin de confort l’emporte souvent contre la raison économique ! (voir l’article sur le remplacement des fenêtres).